Les danses
Le tango
Comme beaucoup de danses, le tango a ses origines(lointaines) en Afrique! Il est amené par les esclaves noirs. Cuba, place tournante de tous les commerces, puis il suit les migrations vers l’Amérique du sud et le voil? en Argentine. Il subit de profondes modifications tout en gardant son âme. C’est la plainte des pauvres gens, des Amours impossibles. Compte tenu de ses attitudes lascives, les prostituées en font un moyen pour attirer les clients dans les arrières fonds. Les gauchos qui passent des mois dans la pampa avec les troupeaux chantent le tango, le jouent sur des instruments rudimentaires, ils le dansent de manière très maladroite, mais cela n’est pas grave: c’est un passe-temps agréable qui leur rappelle la ville où ils iront ? leur retour dépenser leur argent.
Puis le tango évolue, il devient une musique nationale, une danse typique d’Argentine. Le tango se danse dans des lieux appelés « milongas », on dirait en France « dancing », avec un véritable rite où chacun donne lieu ? sa personnalité et que tout le monde observe. Parfois cela se termine mal entre les danseurs « tangueros ». Dans la milonga ( la salle où on danse le tango ), les dames et les messieurs sont séparés, pas de tables communes …Chacun observe chacun discrètement. Il est hors de question pour un monsieur de recevoir un refus de danse avec une dame , ce serait honteux(!): on s’observe, et avec de petits signes très discrets, aussi bien du monsieur que de la dame qui voudrait danse avec celui-ci, il y a entente, le monsieur va chercher sa dame ? la table. Tout le monde est fort bien habillé et élégant (e). Il raccompagnera ensuite la dame, mais sans rester ? sa table ! Le reste est autre chose que vous imaginerez car le tango est une danse très ardente …
Le tango a reçu de l’Europe un instrument qui lui est actuellement caractéristique, une sorte d’accordéon : le bandonéon. Avec le violon et le piano, on a un ensemble typique.
Un toulousain, Carlos Gardel, a émigré très jeune, avec ses parents en Argentine pour y chercher fortune. Il a été un très grand compositeur et interprète de cette musique. Il chante souvent le tango accompagné d’une une guitare Il fut ? Buenos Aires un véritable « héros. » Lors d’un déplacement en avion, au décollage, son avion a percuté un autre avion au roulage! Sa disparition tragique fut ressentie par toute la nation.
A son arrivée en Europe, le tango fut très mal accueilli, jugé beaucoup trop lascif, et même condamné jusqu’en 1900. Actuellement, le tango dit « argentin » est très ? la mode et fort apprécié dans toutes les sociétés. Toutes les villes de France ont une ou plusieurs associations où on apprend et danse le tango. Des stages commerciaux sont fréquents et des danseurs professionnels viennent d’Argentine.
A coté du tango, on danse la valse argentine dont le rythme est proche de la valse musette, mais l’âme est très différente et la manière de danser très variée. Une danse fort agréable et belle ? voir danser. On rencontre aussi la « milonga », ? ne pas confondre avec son homonyme qui est un lieu de danse. C’est un genre de marche très ludique, sympathique ? danser et joyeux.
Aujourd’hui, on voit apparaître de multiples formations de musique qui reprennent les anciennes musiques qui n’ont rien ? voir avec le tango habituellement écouté et dansé dans nos bals. De nouvelles formes naissent.
Le tango de compétition que nous pouvons voir ? la télévision n’a rien ? voir avec le tango argentin.
Le tango argentin est très agréable ? danser, mais pas toujours facile. Il est très varié dans ses techniques qui sont infinies. Une des difficultés est le fait que la dame ne danse pas toujours comme le monsieur et que par-l? , il ne lui suffit pas de « suivre » le danseur, mais doit être ? son écoute attentive. Cela fait partie du charme.
Le cha-cha
Le cha cha cha a, comme toutes actuelles,une origine cubaine qui elle même a une origine africaine. L’explication est simple : communautés africaines qui arrivent ? Cuba durant l’époque coloniale. Les anciennes danses locales se mêlent ? ces nouvelles qui vont prendre le dessus.
C’est au 19 ème siècle qu’on peut noter les vrais débuts du cha cha cha, mais il n’est vraiment lui-même que vers les années 1950 ? Cuba…Sur les origines du nom « cha cha cha », chacun y va de son explication, souvent due ? la découverte personnelle de cette danse. Cependant, une, ou plutôt deux tendances émergent de ces dires. La 1 ère serait que dans la région des Iles poussât une plante ? gousses qui, séchée, produiraît des tintements utilisés pour les accompagnements musicaux. La 2ème tendance serait que le nom « cha cha cha » vînt du bruit de frottement des pieds sur le sol durant la danse.
Quelques années après 1950, les USA adoptent massivement cette danse, détrônant le mambo, plus ancien, certes très semblable, mais le « cha cha cha » est plus simple ? danser.
Dans les années 60, de très grands orchestres sont ? noter. Certes,il est vrai que les rythmes annoncés sont un peu différents que ceux dont avons l’habitude de pratiquer aujourd’hui, mais c’est l’Europe qui a effectué ces modifications et les classements des rythmes que nous connaissons. Toujours est-il que si vous voyez sur des CD des musiciens-chef d’orchestre tels que les suivants ( liste non exhaustive ), prenez, ce sont de belles musiques que vous aimerez :
Perez Prado, Xavier Cugat, Tito Puente, mais aussi Machito, Pacito Alonso etc etc etc.
Le cha cha cha a été ensuite un peu écarté par le rock and roll, mais actuellement il connait un extraordinaire renouveau qui n’est certainement pas prêt de s’arrêter.
Dansez le cha cha cha, seul ou en couple, rythme joyeux.
Le mambo
Cette danse latine est d’origine cubaine, comme toutes les danses latines, après le passage des esclaves d’origine elle-même africaine. Elle est du même style que la rumba, la salsa, et le cha cha cha. Il s’agit ensuite de musique sud-américaine et îles antillaises.
Le mot » mambo » donné ? ce style vient d’une danse de folklore cubain consacrée, il y a tout de même longtemps, au dieu de la guerre.
Dans le années 40, rythmes afro-cubains et jazz ont donné la musique que nous connaissons actuellement. Le tempo est rapide,au piano s’ajoute donc les instruments ? vent typiques du jazz; les « maracas » se joignent aussi aux percussions. Les « maracas » sont des coques, sphères de 15 ? 20 cm de diamètre, avec ou sans poignée, remplies de graines ou cailloux; un musicien les manipule, une dans chaque main. On voit aussi les « bongos », tambours ovoides de 1 mètre de haut, souvent joués directement ? la main. Maracas et bongos sont typiques des danses latines, instrument faciles ? confectionner et peu onéreux, au départ. La rythmiques est souvent donnée par ces instruments.
La samba
La samba née ? Cuba est descendue vers l’Amérique du sud : Brésil / Rio de Janeiro…
Au départ, cette danse est la danse de la fertilité pratiquée en Angola, « semba » signifiant en Bantou « déhanchement du bassin ». Les esclaves africains ont introduit cette danse en Amérique du Sud, en passant par Cuba, lorsqu’ils furent amenés dans les grandes plantations brésiliennes de canne ? sucre. Mélangée avec d’autres danses, »landou » africain… » maxice » ou « tango brésilien » des années1870, la samba se modifie. Comme très souvent cette danse est populaire et rurale, puis gagne les villes sous forme parfois liturgique, mélange de catholicisme et rites africains ( « Candomblé »). Puis la samba devient ce que connaissons actuellement.
Le rythme entrainant et rapide est parfois ralenti, mais garde sa rythmique caractéristique. Le Carnaval de Rio est le plus grand exemple, chaque année, des « favélas » créent leur nouvelle figure de samba.
Le paso doble
On pourrait dire tout de suite » olé »…
Effectivement cette musique est indissociable de la corrida. Elle est née au début du 20ème siècle, en Espagne,avec puissances instruments de cuivre, pour accompagner l’entrée des » quadrillas » dans l’arène. Musique puissante, entrainante et qui transporte tout le monde.
Aussi, pour rester dans le ton de la musique, les danseurs doivent pour l’interprétation penser ? la corrida. Certes, il s’agit de l' »Homme » qui est en combat avec le taureau, mais le danseur manipule la danseuse, dans les figures, comme la cape du torero en voyant, en face, le taureau… Torero / Danseur et Cape / Danseuse.
C’est un combat : il faut avoir une attitude en conséquence, digne,décidée, sure.
La danse est en pratique une « marche » que tout le monde aime, car assez simple au départ, mais qui doit prendre du caractère par la suite, au risque de ne rester qu’une « marche » et non un « paso-doble »…
On n’oubliera pas le flamenco, autre danse caractéristique espagnole.
La rumba
La danse hispano-cubaine « habanera » a donné donné naissance ? deux danses très distinctes : en Argentine et Uruguay, elle engendre le passionnel mais aussi mélancolique tango qui est devenu très européen , et ? Cuba, elle engendre une sensualité, une vitalité qui est la rumba , qui est une danse cette fois d’essence africaine. Ajoutons les esclaves africains qui ont donné ce rythme particulier. Maracas et tumbas sont spécifiques, comme pour le cha cha cha, des instruments simples qui pourraient seuls donner le tempo de la musique.
La rumba « vue » par les cubains est trés différente de celle que nous pratiquons, le rythme est très différent, plus rapide.
La bachata
Comme toutes les danses dites « latines » , la bachata a des origines africaines transportées à Cuba.
Dés 1980, on la rencontre en Europe. Elle a le même esprit que la rumba dans le contenu chanté : l’Amour dans toutes ses formes.
Quand on écoute cette musique, on a une impression de rumba, un peu accélérée, mais sans en arriver au cha cha cha.La musique est très rythmée.
Dans une écoute plus soutenue, on sent bien la différence avec la rumba.
C’est une danse de couple que certains danseraient bien comme un boléro.
La rythmique est 4 temps, le 4ème étant sur place, avec un déhanchement coté intérieur, c’est ce qui fait sa caractéristique.
Les 3 premiers temps peuvent être réalisés latéralement à droite puis à gauche, séparés par le déhanchement cité.Ne pas oublier le déplacement dit « latin » du corps qui est : « épaules d’abord, hanches ensuite « .
Ces 3 temps peuvent ensuite être réalisés « en ligne de danse » dans le style » pas mambo ».
Dans la pratique du bal, on peut se contenter de ces 2 alternatives conjuguées, avec une rotation sur place.
Pour celles ou ceux qui en demandent plus,toutes les figures de rumba ou de cha cha cha que vous connaissez s’adaptent bien au rythme , pourvu que le temps « 4 » soit déhanché. Ce 4ème temps fait penser bien entendu à la salsa, c’est naturel : même origine cubaine.
Parfois, on réalise une « rueda », semblable à la rueda de la salsa ( dite « rueda de casino », son origine, comme vous le savez certainement ).
Bonne danse.